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 Gabriel Gainsbourg

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Gabriel Gainsbourg
Torien

Gabriel Gainsbourg

Messages : 47
Date d'inscription : 30/01/2011

Gabriel Gainsbourg Empty
MessageSujet: Gabriel Gainsbourg   Gabriel Gainsbourg EmptyDim 30 Jan - 3:13

ID CHECK

Gabriel Gainsbourg Gabv


Nom : Gainsbourg, ce nom est évidement un faux et change assez régulièrement, mais c’est celui qu’on trouve actuellement sur ses faux papiers.

Prénom : Gabriel

Surnom : « Patron » ou « Idiot » selon les personnes.

Âge : entre 40 et 50 ans, cependant il en parait physiquement à peine une vingtaine et mentalement sans doute encore moins.

Date et Lieu de Naissance : Paris, 14 mai.

Groupe : Torien

Situation Familiale : Célibataire

Emploi : Patron d’une entreprise de cosmétique.



WHAT WE KNOW

Gabriel Gainsbourg Chibimattbyroxiegoboom

Description Physique : Les bâtiments étaient vides à cette heure de la matinée et le quartier de la Défense semblait sortir lentement de la torpeur de la nuit, enveloppé de la brume matinale. Gabriel coupa le moteur de sa vieille Harley et alluma une cigarette avant même d’avoir retiré son casque. Puis il parcouru le parking souterrain à longues enjambée, son corps mince et gracieux encore raidis d’être resté dans la même position trop longtemps. Il avait passé la nuit en compagnie de quelques hommes aguicheurs à plusieurs kilomètres d’ici, et avait ensuite roulé sans s’arrêter une seule fois pour arriver à l’heure au travail. « Trop tôt » pensa-t-il en affichant une moue boudeuse. Il repoussa de son long doigt une mèche de cheveux acajou qui lui tombait sur le nez avant de pénétrer dans l’immense ascenseur qui le conduirait au dernier étage de l’entreprise. Le miroir qui recouvrait les parois de la cabine lui renvoya violement son reflet. Le jeune patron se regarda longuement, sa cigarette coincée entre ses lèvres, ses bras croisés sur sa poitrine. Ses yeux étaient légèrement cernés, témoignant de sa nuit agitée. Il fronça le nez en constatant que ses amis de cette nuit n’y étaient pas allés de main morte et avaient laissés de jolies marques violacées sur son cou. Gabriel fit la grimace et tenta de dissimuler du mieux qu’il put les traces en ébouriffant encore un peu ses cheveux déjà en bataille. Rien à faire. Ils étaient trop courts, s’arrêtant juste dans sa nuque. Il s’adossa au mur et ferma ses yeux dorés quelques secondes. Il était trop maigre pour son mètre 80, même lui ne pouvait pas le nier. Il faudrait qu’il mange un peu plus. Cette pensée le fit sourire et ses lèvres pâles et fines prirent une expression narquoise. Il rouvrit les yeux pour s’observer encore. Trop pâle aussi. Sa peau froide ne lui semblait pas très attirante, et pourtant elle en fascinait plus d’un. Comme s’il n’était pas réel, pas humain. Gabriel sourit encore et se félicita intérieurement pour son humour si subtil. Non en effet, il n’avait rien d’humain. Il approcha son visage de celui de son reflet et retira la cigarette de ses lèvres. Il était plus proche des Dieux. Après tout, Gabriel était un prénom d’Ange non ? Il ricana et posa son doigt sur les lèvres de son reflet. Envoutant. Comment un être d’apparence si fragile pouvait il avoir autant de force ? Il écrasa sa cigarette à moitié consumée et la laissa choir dans le cendrier de l’ascenseur. Sa main vient caresser son bras finement musclé, remonta jusqu’à son épaule délicatement dessinée pour enfin se poser sur son cou. L’avantage le plus flagrant d’être Torien, après l’apparente jeunesse que l’on pouvait conserver de longues années, c’était cette capacité à posséder autant de force dans un corps si frêle. Gabriel pencha la tête sur le côté et se sourit amoureusement. La voix mécanique de l’ascenseur annonça « 20ème étage » et lorsque les portes s’ouvrirent le jeune homme se retourna pour sortir se retrouvant ainsi nez à nez avec sa secrétaire.
« On s’admire Patron ? » demanda t elle un sourire moqueur sur les lèvres.
« Que celui qui ne le ferait pas à ma place me jette la première pierre, Isabella. » répondit-il sans même la regarder.
« Il est tôt. » fit-elle remarquer en le dépassant pour entrer dans l’ascenseur.
« J’allais te dire la même chose » Il posa sur elle des yeux froids et dénués de sentiments.
« Vous n’avez pas passé la nuit chez vous. » ce n’était pas une question.
« Tu as encore passé la nuit ici. »
Les portes de l’ascenseur se refermèrent sur le sourire de sa secrétaire. Il soupira et pénétra dans son bureau.


Style vestimentaire : Le jeune patron ôta ses gants de cuir pour laisser apparaitre ses longs doigts pâles qu’il fit soigneusement craquer un par un. Puis, faisant face à la baie vitrée qui surplombait la Défense, il retira lentement son blouson noir et roula ses gants en boule dans la poche de celui-ci avant de retirer les lunettes de moto qu’il avait gardé sur la tête. « Encore une journée bien pourrie qui s’annonce » songea-t-il en frottant sa joue contre le col de fourrure de sa veste. Il frissonna. S’il y avait bien une chose qu’il adorait du côté des vêtements, c’était la fourrure. « Trop doux » pensa-t-il en prenant un air satisfait. Ses manches courtes laissaient apparaitre son éternelle marinière. Il ne portait pour ainsi dire que ça, quelle que soit la situation, sous ses smokings, ou dans les soirées branchées. Elles étaient un peu son signe distinctif. Il les déclinait de toutes les couleurs possibles et refusait puérilement de mettre autre chose.
Gabriel alla s’assoir derrière son bureau et étira ses jambes en soupirant longuement. Il fixa un moment son vieux jeans et ses bottes noires et se dit qu’il n’avait vraiment pas l’allure d’un patron d’entreprise. Cette pensée le fit sourire, mais il reprit très vite un air consterné en remarquant le dossier qui attendait sagement d’être lu, posé devant lui.


Tattoos, piercings, modifications : « Une étude sur du fond de teint... Génial, maugréa Gabriel. Ce machin est sans doute la pire invention de tous les temps… » A la question des défauts du produit le plus souvent mentionnés par les femmes le Torien se retient de noter « cela donne un goût ignoble à la peau ». Rien ne valait une peau naturelle. Un peu comme celle du garçon blond de cette nuit. Comment son prénom déjà ? D’un geste de la main Gabriel éloigna cette question sans importance, et reprit le fil de ses pensées. Il avait la peau légèrement bronzée. Pas trop, les aliments trop cuits sont écœurants. Sans tatouages ni piercing. Chose plutôt rare aujourd’hui. Même lui avait un tatouage. Un tout petit, sur l’omoplate droite. Une colombe avec une branche d’olivier dans le bec. Symbole chrétien. Celle qui annonce à Noé la venue d’une nouvelle ère. Comme l’archange Gabriel annonçant à Marie la venue de l’enfant Jésus. Il avait fait ce tatouage ici quelques mois après être devenu Torien. Comme une cicatrice de l’endroit où sa peau c’était déchirée la première fois. Comme la trace que garde un enfant toute sa vie de ce qui fut son cordon ombilical. A ce moment, il c’était aussi fait percer l’oreille gauche et y avait attaché un anneau d’argent. Comme une alliance le liant pour l’éternité à celle qui lui avait donné la vie, celle qui l’avait rendu Torien. Aujourd’hui, il avait deux anneaux à cette oreille. Le deuxième étant le symbole de sa fidélité envers sa chère secrétaire. Gabriel grimaça en pensant que tout ça était décidément bien niais, et que si jamais Isabella l’apprenait elle se moquerait sans doute de lui. Pourtant, elle-même portait à son annulaire gauche une fine bague d’argent, bien qu’elle ne soit pas mariée. Quand il lui avait demandé qui était l’heureux élu, elle avait sourit et avait changé de sujet.
Il soupira en triturant du doigt une mèche de cheveux rouge. Il aimait bien que ses amants lui demandent ce que voulait dire son tatouage. Il aimait leur répondre « c’est pour me souvenir du jour de ma résurrection. » avant de les embrasser pour qu’ils ne posent pas plus de questions. Mais il détestait qu’on lui demande comment il avait fait pour couvrir son corps d’autant de cicatrices. Il détestait ces cicatrices, en fait. Mais certaines victimes sont plus coriaces que d’autres. Certaines laissent des traces. Gabriel grimaça à nouveau. Il n’aimait pas beaucoup ce genre d’altercations, mais au moins, ça mettait du piment dans sa vie. Et ça faisait bien longtemps qu’il n’en avait plus eut. Certains de ses semblables avait eut à faire récemment à des gars d’Herinnen, des vrais maniaques visiblement, mais pas lui. Lui, sa vie était plate et monotone. Ses nuits étaient intéressantes mais elles ne se prolongeaient jamais, faute de trop de responsabilités à tenir. Alors il devait quitter les coins isolés où il se sentait bien et revenir dans la grisaille parisienne.


Description Mentale : Le jeune homme posa son menton dans la paume de sa main et étouffa un soupir. Rien à faire, cette vie l’ennuyait décidément à mourir. Paris était une ville bien trop grise et totalement exaspérante. Lui avait besoin de liberté et toutes ces voitures, tous ces gens, toutes ces rues qui se ressemblaient l’oppressaient. Dans sa tête il était resté un adolescent rêvant d’éternelles vacances peuplées d’amoures sans lendemain et de fêtes alcoolisées. Dans sa tête il n’était pas le patron sérieux, riche, et méprisant d’une entreprise de cosmétique connue. Tout d’abord parce qu’il n’avait certainement pas les capacités mentales nécessaires, ensuite, parce qu’il se fichait des produits cosmétiques au moins autant que de ceux qui les porteraient, enfin parce que le pouvoir était une chose qui l’agaçait au plus haut point. Tant de personnes qui s’en remettent à vous. Tant de responsabilités et de décisions à prendre. Le jeune patron soupira, cette fois exagérément, comme si toute la misère du monde venait de s’abattre sur son dos, et il repoussa de sa main libre le dossier qui trônait sur son bureau depuis de bien trop long moment à son gout. Après tout, il était connu de ses collaborateurs comme étant le pire procrastinateur que la Terre n’eut jamais portée.

Quelques minutes plus tard la porte de son bureau s’ouvrit et sa secrétaire afficha un sourire aux dents parfaitement blanches et alignées avant de dire d’un ton enjoué et légèrement ironique : « Je vous ai pressé une orange. Vous ne devriez pas travailler autant vous savez, ça va faire bientôt 2 heures que vous êtes enfermé là. » Il lui fit un sourire narquois et saisit le verre sans même un remerciement. La jolie jeune femme tourna aussitôt les talons et alors qu’elle s’apprêtait à franchir la porte du bureau la voix de son supérieur la stoppa : « Isabella. »
Elle ne bougea pas.
« Pas de nouvelles ? »
Elle se retourna et ouvrit la bouche pour parler, chose que son supérieur ne lui laissa pas le temps de faire.
« Peu importe. Ca ne devrait plus vraiment tarder maintenant. »
Elle referma la bouche, l’air interrogatif.
« J’ai hâte de te montrer à quoi ressemble la vraie vie. »
Isabella se contenta d’hocher la tête, un sourire discret sur les lèvres devant l’air enfantin que venait de prendre le jeune homme. Les mains croisées sous son menton il souriait d’un air presque candide que bien peu de personnes lui connaissaient. Elle allait se retourner pour partir lorsqu’il dit pour la seconde fois en quelques minutes : « Isabella. »
Elle l’interrogea du regard.
« Il y’a ce dossier à traiter pour demain matin. » fit il d’un ton sans équivoque en désignant d’un mouvement de tête la pile de papiers qu’il avait repoussé quelques instants plus tôt. La secrétaire s’en saisit, les lèvres légèrement pincées. « Non négociable, crut bon de préciser le jeune patron, il faut que tout ça soit finit si on veut partir le plus tôt possible. » « Aucun problème. » répondit-elle avant de quitter le bureau pour de bon.
Son patron était décidément un étrange personnage. Egoïste et manipulateur comme personne, il ne supportait pas qu’on s’oppose à lui mais ne voulait pas non plus avoir de pouvoir. Indépendant et orgueilleux il refusait de s’attacher à quiconque mais ne pouvait rien faire sans son aide. Froid et méprisant, il suffisait de lui parler de fêtes, de vacances, ou bien de ceux qu’il nommait sa « famille » pour le voir prendre un air enfantin et enjoué. Monstre se nourrissant de peau humaine pour survivre, il lui avait pourtant sauvé la vie bien des années plus tôt, lui laissant une dette tellement immense envers lui qu’elle avait finit par entrer à son service, favorisant son ascension en agissant dans son ombre, lui livrant des victimes s’il en avait besoin, elle, une simple humaine.
Gabriel était la contradiction, l’insouciance, et l’impulsivité personnifiées.


Aime / Aime Pas : Le jeune Torien porta son verre de jus d’orange à ses lèvres et frissonna violement lorsque le liquide délicieusement acide coula dans sa gorge. Il ferma les yeux, s’appuya au dossier de sa chaise et étira ses longues jambes devant lui en soupirant d’aise. « Trop bon, pensa-t-il, le jus d’orange d’Isabella est vraiment le meilleur du monde ! » Un sourire niais parcourait son visage. Sa secrétaire prenait bien soin d’enlever les pulpes, sachant parfaitement qu’il avait horreur de ça, et rien que pour cette attention, Gabriel n’aurait jamais pu se passer d’elle. « Si seulement je pouvais déjà être au bord de la plage avec ma psp d’amour, ce moment serait parfait… Du sable fin, des cocotiers, de bons jeux, du soleil… Oh oui s’il vous plait un soleil éblouissant qui vous donne l’impression d’être une pizza oubliée dans un four. Et de beaux garçons bien bronzés qui agitent des feuilles de palmier autours de moi pour que l’être merveilleux que je suis ne meurt pas de chaleur… » Gabriel ricana en s’imaginant entouré d’apollons en maillot de bain. « Trop, trop bon ! » dit-il à haute voix, ses yeux toujours fermés. Il imagina encore quelques instants les fêtes et autres plaisirs définitivement pas chrétiens auxquels il pourrait enfin s’adonner librement puis lorsque son verre fut vide, il rouvrit les yeux et fit la grimace.
« Ville de lumière, tu parles… » Dit-il d’un ton boudeur à la fenêtre en constatant que le ciel de Paris était une fois de plus remplit de nuages sombres. Puis il prit une voix mécanique et ajouta façon hôtesse de l’air « Bienvenue sur Terre Monsieur Gainsbourg, la température extérieur est actuellement de -50°, la population est toujours aussi morne et chiante, et vous allez d’ailleurs certainement finir par mourir d’ennuis si Claire ne vous rappelle pas au plus vite. Toutes fois, nous espérons que ce ne sera pas le cas, et que vous pourrez à nouveau voyager avec nous afin que nous vous volions encore plus d’argent, il reprit sa voix normal et ajouta d’un ton énervé, car il est évident que nous ne porterons aucun intérêt à votre personne, et que seul le contenu de votre compte bancaire nous oblige à afficher ce putain de masque d’hypocrisie répugnant et parfaitement sordide lorsqu’on s’adresse à vous… » Gabriel reprit son souffle et ajouta sur un ton redevenu maussade « Putain de ville… »
« Pessimisme cosmique ? » Demanda sa secrétaire qui venait de rentrer dans le bureau.
« Réalisme. »
Elle ricana. « Claire au téléphone. Vous êtes trop déprimé pour lui parler, ou je vous la passe quand même ?... »
«Question idiote. » Il saisit le téléphone et le porta à son oreille sans un mot de plus.

Rêves / Buts : « T’en as mis du temps !
-Moi aussi ça me fait plaisir de t’avoir au téléphone Gabriel.
-Tss… Si tu savais comme je m’ennuis ici… Pourquoi tu m’as fais attendre aussi longtemps ? C’était pour m’énerver ou bien il y a eu des problèmes ?
-Idiot. Je profitais de Lester un peu.
-Hm… Et pas le temps de téléphoner du coup… J’comprends.
-Soit pas fâché idiot… Et l’ironie te va très mal.
-Passons. J’en ai vraiment marre d’être ici tu sais. Je veux du soleil et des beaux garçons moi ! Je veux juste passer des journées à ne rien faire sur la plage et profiter de mon argent comme il se doit en me gavant de fruits frais et de la douce peau bronzée des âmes esseulées ! Je veux faire l’amour sur le sable chaud et vivre des milliards d’histoires sans lendemain…
-T’as vraiment aucune morale, tu le sais ça ?
-Tu peux parler… Alors, il est où, ce paradis ?
-Esperance. Je t’ai réservé un billet d’avion pour demain soir, ça ira ou c’est encore trop tard ?





WHAT YOU WANT TO KEEP SECRET

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Evénements passés : Gabriel jetait ses affaires dans sa grosse valise avec empressement. Ce soir il partait enfin. « Adieu Paris, au plaisir de ne jamais te revoir ma vieille » songea t il. Il était d’une humeur merveilleuse. Alors qu’il s’apprêtait à enfouir dans le sac avec la même hâte des tenues estivales qu’il n’avait plus porté depuis bien trop longtemps, le jeune Torien aperçut au fond de son placard une vieille photo qui trainait. Il pensa, une moue boudeuse sur le visage, qu’il faudrait vraiment qu’il revoit sa façon d’organiser son rangement et attrapa le papier pour le jeter plus loin. Il posa son regard sur les visages rieurs qu’il tenait entre ses doigts. La photo en noire et blanc représentait une jeune femme et son amant. Elle tenait dans ses bras un bébé qui venait tout juste de naitre. Il portait un petit garçon qui devait être âgé de 2 ans. Au dos de la photo une main maladroite avait inscrit en lettres serrées « 14 mai. Il y’a des dates qui ne s’oublient pas, petit frère. » Gabriel soupira. Non en effet, on a beau essayer du mieux qu’on peut d’enfouir ce genre de choses au plus profond de sa mémoire, on finit toujours par retrouver une maudite photo qui vous les rappelle. Gabriel se laissa tomber le long du mur et mit sa tête entre ses mains. Le 14 mai, il était né. En tant qu’être humain. Au sein d’une famille aimante. Il avait tout pour être heureux, tout. Sauf peut être les capacités mentales nécessaires. Le Torien eut un rictus amer. Déjà tout petit, son côté méprisant et relativement froid avec les autres enfants ne lui attirait pas la sympathie. On disait qu’il était bizarre parce qu’il préférait être seul plutôt que mal accompagné. Son sentiment de supériorité n’avait fait qu’augmenter au fil des années, en constatant à quel point les humains pouvaient faire preuve d’hypocrisie et de mauvaise foi. Lui se sentait au dessus de tout ça. Lorsqu’une personne ne lui plaisait pas, il lui disait posément. Une fois, il devait avoir 10 ou 11 ans, il était assis dans un coin de la cour et lisait une revue pour adultes qu’il avait volée à son frère quand une fille de sa classe était venue s’assoir à côté de lui.
« Tu lis quoi ? »
Pas de réponse.
« Tu sais, moi je trouve ça dommage que tu restes seul si souvent. Tu n’as pas l’air méchant pourtant moi je trouve. Tu devrais venir jouer avec nous. Moi, je n’arrête pas de dire aux autres que tu devrais jouer avec nous parce que moi, je pense que tu es quelqu’un de bien. Juste un peu timide tu vois ? »
Après un long silence pesant, Gabriel avait simplement répondu : «Et bien moi, ce que je trouve dommage, c’est que sur un temps de parole si court tu aies employé si souvent ‘moi je’. »
La fille n’avait rien répondu, mais elle n’avait pas bougé pour autant.
« Te fatigue pas, avait alors ajouté Gabriel d’un ton un peu triste, y’a surement un tas de personnes qui voudront bien te faire croire que t’es une fille intéressante, et ce ne sera jamais mon cas alors vraiment, te fatigue pas. »
Jusqu’à 16 ou 17 ans, il ne savait plus trop, il avait vraiment été seul. Il n’y avait que son frère, Matéo, avec qui il passait de bons moments. Le seul qui était vrai. Le seul qui ne mentait pas quand il parlait avec lui. Qui n’hésitait pas à lui dire qu’il était juste un « putain de con prétentieux ». Ses parents eux faisaient vraiment tout leur possible pour voir un Gabriel souriant et heureux, mais c’était toujours le même air affligé qu’il avait en se levant le matin, et la même ton de voix blasé quand il leur disait « bonne nuit, si on peut vraiment appeler ça bonne » alors ils avaient fini par laisser faire. Plus par manque d’imagination que par dépit.
Et puis un jour, il avait rencontré Claire Poitiers. Elle avait un vocabulaire cru et se moquait ouvertement des gens, et il avait aimé ça. Elle le traitait de gamin idiot lorsqu’il la suivait dans les bars la nuit, alors qu’elle n’avait pas l’air bien plus âgée que lui. Et puis elle avait la peau froide. Blanche et froide. Gabriel ne savait plus vraiment comment c’était arrivé. Ca faisait si longtemps maintenant. Ca avait dut déraper tout simplement. Ils avaient du trop boire et c’était allé un peu trop loin. Les détails, il les avait oubliés. Sans importance. La douleur, elle, n’avait jamais put s’effacer de sa mémoire. Il se souvenait avoir pensé stupidement qu’elle était sans doute un vampire à ce moment là. Parce qu’elle avait mordu son cou bien trop fort, comme si elle voulait boire son sang. Lui c’était contenté de gémir doucement, accroché à ses épaules comme si c’était la dernière chose qui le rattachait à la vie. Et puis elle avait retiré sèchement sa mâchoire et ça l’avait élancé jusque dans l’omoplate. La droite. Il se souvenait parfaitement du bruit que faisait sa bouche à ce moment là. Elle mastiquait. Energiquement. Affamée. Le reste était allé à la fois très vite et très lentement. Il ne c’était absolument pas débattu, pas son genre. Et puis il avait tenté si souvent d’attenter à sa propre vie que finir comme ça ou autrement après tout… Au bout d’un moment, il avait tellement mal partout qu’il ne sentait plus rien. Drôle de sensation. Mais chaque contact entre son corps et un élément extérieur le faisait hurler de douleur. Il avait gardé les yeux fermé, tout le temps. Et puis, alors qu’il pensait qu’il allait mourir, de manière étonnement calme d’ailleurs, comme une sorte de constatation, comme il aurait pensé « Paris est bien laide aujourd’hui », il avait pensé tout simplement « Je vais mourir », et il avait sentie quelque chose contre ses lèvres.
Puis il était devenu un Torien.
Comme ça.
Comme on attrape une maladie.
Ou comme on tombe amoureux plutôt.
Il n’avait pas cherché à lutter contre ça, au contraire. Il avait plus que jamais eut l’impression d’être vivant, d’exister pour une bonne raison, d’avoir trouvé sa place. Claire l’avait pris sous son aile quelques temps. Juste assez pour qu’il apprenne à se débrouiller tout seul. Et puis il avait rencontré d’autre gens comme eux. Qui aimaient faire la fête et qui avaient un franc parlé qui l’amusait plus que tout. Claire lui avait appris comment se nourrir, comment reconnaitre un bel homme, comment leurs faire plaisir avant de ne faire plus qu’un avec eux en absorbant leur peau. Et lui, tout naturellement, avait suivi ses enseignements.
Au début, il rentrait quand même chez lui. Chez ses parents. Et eux s’inquiétaient de le trouver si pâle. Il mangeait moins. Il n’avait jamais beaucoup parlé, mais maintenant il avait l’air tellement étrange. Et puis il était si froid.
« Tu es malade mon Gabriel ? Oh mon Dieu tu es gelé… Tu es sur que tu ne veux pas au moins prendre un peu de poulet ? Ca fait un moment que ça dur quand même mon chéri, fais attention, tu vas te laisser mourir à ce rythme là… »
Je ne suis pas malade, je suis vivant. Pour la première fois de ma vie je suis vivant alors si tu pouvais arrêter de me les briser ! Je mangerais mieux ce soir. Cette nuit. Voilà ce qu’il aurait voulu répondre, mais il ne disait rien, pour ne pas leur faire de peine. Ils étaient gentils après tout eux, et tellement candide dans ce monde hypocrite.
Alors il était parti. Sans rien dire. Le soir de ses 18 ans il était sorti et puis il n’était plus jamais revenu. Aussi simplement que ça. La police ne l’avait pas cherché, il était majeur maintenant, il faisait ce qu’il voulait.
Quelques années plus tard, il avait rencontré Isabella. Elle avait douze ans, elle rentrait de l’école, et elle était seule. Lui c’était demandé ce qu’une gamine comme ça faisait toute seule. Il avait voulu lui dire « elles sont où tes copines toi là ? » mais il n’avait pas réussi. Il avait eu comme un nœud dans la gorge et ça l’avait empêché de parler. Parce qu’il se revoyait à son âge, tout seul, et qu’il aurait voulu oublier cette époque, oublier qu’il avait eu une vie avant. Le passé c’est le passé. Il avait eu tellement de vies depuis. Quelqu’un qui ne vieillit pas, ça attire l’attention, alors il avait changé de vie régulièrement. Du coup, il avait commencé à la suivre, à l’observer discrètement. Elle était toujours seule et elle étudiait. Comme si elle ne savait faire que ça. Il avait découvert qu’elle vivait dans un orphelinat ou quelque chose du genre. Qu’elle n’avait même pas de frère avec qui se disputer.
Un soir, alors qu’elle rentrait de l’école, elle c’était faite agressée. Au début, il n’avait pas réagi, après tout il n’était pas sensé être là. Il l’avait regardé se faire violer de la pire façon qui soit sans bouger le petit doigt. C’était son problème pas le sien. Mais quand l’homme avait tenté de l’étrangler pour en finir vite fait bien fait Gabriel était intervenu. Si elle mourrait, il ferait quoi ? Il suivrait qui ? Et puis elle lui ressemblait un peu, elle était si seule. Alors il l’avait sauvé. Il l’avait soigné un peu, l’avait ramené à sa pension bizarre et lui avait dit « Fais un peu attention. » Puis il était parti.
Après ça ils c’étaient revu, toujours vite, au coin d’une rue, en faisant des courses. Toujours comme par hasard. Et elle était loin d’être bête Isabella, elle avait vite compris qu’il était pas normal.
« Déjà, vous apparaissez toujours quand je suis seule.
-T’es toujours seule.
-Peu importe. Vous ne vieillissez pas. Ca fait 4 ans maintenant tout ça. Moi j’ai grandis, j’ai changé, vous vous êtes presque exactement pareil.
-Quand on est grand, ça se voit moins, mais on grandit aussi. »
Elle avait pris un air exaspéré, avait levé les yeux au ciel et avait ajouté :
« T’as la peau si froide qu’on dirait que t’es mort. »
Il n’avait rien répondu.
Il ne lui avait jamais dit pour quelle raison il l’avait sauvé ce jour là. Quand elle lui avait demandé, il avait haussé les épaules « j’sais pas ». Mais il s’en était voulu, il s’en voulait encore aujourd’hui, d’avoir attendu aussi longtemps avant d’intervenir. Alors, un peu comme pour se donner bonne conscience, pour se faire pardonner aussi, il lui avait payé ses études. Il avait de l’argent, qu’il avait volé, ou qu’il c’était procuré de manières peu recommandable. Il en avait assez pour lui payer ça en tout cas.
Puis elle avait finit par découvrir ce qu’il était réellement. Elle avait 20 ans. Oh, évidement, elle savait qu’il n’était pas humain. Il paraissait presque plus jeune qu’elle maintenant. Huit ans après. Elle l’avait découvert par bribes. Il lui disait un jour qu’il ne pouvait plus manger de viande. Un autre qu’il était un monstre. Et un jour elle l’avait vu les lèvres trempées de sang. Elle lui avait dit « Vous êtes un vampire alors ? » et il avait ricané en se rappelant de cette nuit avec Claire, où il avait pensé la même chose. Et puis il lui avait tout expliqué. Et au lieu de s’enfuir, au lieu d’appeler la police ou de faire tout ce qu’un humain sensé aurait fait, elle avait dit : « Si vous tuez autant de personnes innocentes, pour vous m’avez sauvé, moi ? » Il avait sourit et avait répondu « T’as pas l’air d’avoir bon gout. »
Et maintenant ? Maintenant elle était sa secrétaire et lui était patron de l’entreprise qu’ils avaient fondé ensembles. Elle était la tête pensante, il était le charisme. Elle payait sa dette envers lui en faisant loyalement tout ce qu’il lui demandait. Il payait sa dette envers elle en acceptant sa place sous le feu des projecteurs. A deux, ils avaient trouvé un rythme de vie qui leur convenait.
Puis il avait reçu une enveloppe. A l’intérieur, il y avait une feuille blanche pliée en trois, et contenant ces mots :

«Je t’admirais tellement que je n’aurais jamais pensé que tu fuirais comme ça. Eux sont morts en pensant qu’ils t’avaient survécu. Moi, je peux voir ton visage, tel que je l’admirais il y a si longtemps, dans les rubriques people des magazines. Le 14 mai est la date du plus beau jour de ma vie, celui où mon petit frère est né. Le 14 mai est la date de ce jour horrible où tu es parti pour ne jamais revenir.

Matéo. Ton frère.
»

Et avec ça une photo.

Gabriel ouvrit les yeux et se massa les tempes de ses index. Il détestait penser à son passé. Vivement qu’il soit loin d’ici, qu’il puisse recommencer une nouvelle vie. Encore une fois.

Famille : Gabriel glissa la photo dans la poche de son blouson de cuir. Il n’avait pas cherché à recontacter son frère. Il devait avoir cinquante ans, peut être plus, maintenant. Une famille. Une vie. Il lui avait dit ce qu’il avait sur le cœur et Gabriel le comprenait, mais désormais, ils n’avaient plus rien à se dire. Il avait une nouvelle famille. Il avait Isabella, sa chère secrétaire aux allures si sur d’elle, et qui le connaissait par cœur. Il avait tous les autres Toriens, ses semblables, eux qui étaient si prompts à faire la fête et à se lier les uns aux autres. Et puis il avait Claire aussi, qu’il aimait appeler « maman » pour l’embêter. C’est elle l’avait créé. Qui lui avait réellement donné la vie.

Arrivée à Esperance : Les cheveux rouges du jeune homme vinrent heurter le siège se trouvant devant lui, et il gémit de douleur en se tenant la tête.
« Un problème patron ?
-Mal aux oreilles… »
Isabella lui tendit un paquet de chewing-gum auquel il ne jeta même pas un regard.
« Courage patron, ça va passer » dit elle en lui tapotant amicalement la tête.
Mais Gabriel continua à se plaindre en se massant les tempes jusqu’à ce qu’ils aient récupéré leurs bagages, et même encore à l’intérieur du taxi qui les menait à la Maison sur la Colline Isabella l’entendit marmonner «les pilotes sont vraiment des sauvages » en se frottant l’oreille énergiquement. Elle sourit.
A quelques centaines de mètres de la Maison, Gabriel se décida enfin à observer le paysage et il prit un air d’enfant émerveillé au matin de noël. Oubliant complètement son mauvais vol il s’exclama d’un ton joyeux « Trop trop beau ! Regarde ça Isabella ! Tu vois, ça c’est la vraie vie ! »



BEHIND THE SCREEN



» Une chose à dire sur vous ? Un nom, un pseudo ? Comment on vous appelle, vous ? [Marla : Vous êtes beau gosse ?] Je réponds pas aux gens de la section Herinnen d’abord.

» Fréquence de connexion ? Souvent ou pas ? J’ai éteins mon téléphone, mis un triple verrou à ma porte, remplit ma cuisine de plats toutprètsplusqu’àréchauffer, alors je pense être assez souvent là. Le seul gros problème, c’est les cours, mais j’en ai plus pour très longtemps normalement.

» Comment jugez-vous votre niveau RP ? Bon ? Moins bon ? Débutant ? Accro. (Comment ça c’est pas un niveau ?) Par contre mon niveau en orthographe lui est relativement pourri alors je m’excuse d’avance.

» Êtes-vous une âme sensible ? Pour essayer de ne pas trop vous traumatiser... Je suis terriblement sensible. Alors s’il était possible d’éviter les niaiseries afin que je ne sois pas trop traumatisée… Sinon pour le reste ça devrait aller je pense.

» Vous avez lu le Règlement ? "Code bon"

» Des choses à dire sur le forum ? Qualités ? Défauts ? (ah ouais, un défaut ? ) Nous sommes ouverts d'esprit ! Je l’aime déjà *_* <3 (aimer les humains, c’est has been.)

[ndlr : je n’ai absolument pas fait exprès que les initiales de Gabriel soient GG Y_Y parole de geek !]

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Freyja Eriksson
Membre de la Section Herinnen

Freyja Eriksson

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MessageSujet: Re: Gabriel Gainsbourg   Gabriel Gainsbourg EmptyDim 30 Jan - 4:38

Marla ne fait pas partie de la section Herinnen, je t'ordonne de lui répondre ! *se fait bouffer*
Bref, alors, c'est une bien jolie fiche ! Mis à part deux trois fautes, je n'ai rien à redire ! Je vais aller ajouter une petite mention vers ta fiche sur le personnage de Claire.
On a un Torien et en plus, un Parisien !

Tu as bien su exploiter leur faim de corps, de luxure et de soleil, je pense que ton personnage convient parfaitement aux Toriens ! Allez, tu es VALIDÉ, va profiter de la plage et de belles victimes. Et surtout, fais attention à la section Herinnen, on sera jamais loin =)

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Gabriel Gainsbourg
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Gabriel Gainsbourg

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MessageSujet: Re: Gabriel Gainsbourg   Gabriel Gainsbourg EmptyDim 30 Jan - 5:46

Troooooop biiiiiiiiien \o/ *cour se jeter dans l'eau*

Hm. désolé ^^'

Donc plus sérieusement, je suis dééésoléé pour les fautes comme je l'ai déjà dis dans la fiche, c'est vraiment pas mon fort, mais je relirais ça à tête reposée histoire de corriger tout c'la !

De plus, je vais réparer cette monumentale erreur et répondre à Marla (je sais pas pourquoi, dans ma tête elle faisait partie d'Herinnen Y_Y) : non je suis MOCHE >O< (gros, gras, boutonneux, bête et méchant aussi ! Je sais, ne dis rien, ça donne envie de faire connaissance avec moi) Mais si tu veux mon 06 fais moi signe ;D

[sur ce je vais arrêter de pourrir ma fiche]
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Gabriel Gainsbourg

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