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 Marla Simmons

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Marla Simmons
Habitant

Marla Simmons

Messages : 89
Date d'inscription : 23/01/2011

Marla Simmons Empty
MessageSujet: Marla Simmons   Marla Simmons EmptyDim 30 Jan - 6:41

ID CHECK


    Nom : Simmons. Comme le bassiste de Kiss. Je sais pas d'où je tiens ça, mais j'en suis fière !
    Prénom : Marla. Non, ne me demandez pas d'où ça vient, même moi j'en sais rien. L'extravagance de mes parents les a poussés à pire. Si, j'vous jure...
    Surnom : On m'appelle Gumby. J'adorais ce perso quand j'étais gamine, même si c'est super vieux. Bon maintenant je supporte plus, mais le surnom est resté.
    Âge : 20 ans.
    Date et Lieu de Naissance : 23/01/1993, c'qui fait de moi un verseau ! Dans le livre sur les signes astrologiques de ma mère, ils disent pas mal de trucs qui sont plutôt vrais, d'ailleurs ! Enfin bref… J'suis née à Esperance, sinon. Enfin pas directement là-bas, mais dans un village pas très loin.
    Groupe : [moi je peux mettre Admin ] Habitants.
    Situation Familiale : vous voulez dire avoir une vraie famille ? C'est pas ma tasse de thé. Enfin si Kyle était d'accord...
    Emploi : Serveuse au Jugband Blues Café. J'adore cet endroit… okay d'accord, j'aime aussi le patron, mais ça m'a pas poussée à choisir d'être serveuse là-bas !




WHAT WE KNOW

    Description Physique : Marla est une jeune fille à l'air sympathique, naturel. Le genre de personne que l'on croise dans la rue sans remarquer, d'habitude, parce qu'en soit, elle ne se distingue pas particulièrement de la masse de jeunes qui grouille à Esperance. En l'occurrence, Marla est plutôt connue dans le coin, donc dans la rue, on l'interpelle, on lui fait un signe de la main. Peu de "Hey Marla darling !" mais plus de "Eh c'est la serveuse du Jugband !" . Alors voilà, c'est un peu la whatsername, la fille qu'on connait tous de vue, mais rien d'autre. Un physique particulièrement banal mais qui, associé à un caractère bien trempé comme le sien, donne au final quelques touches d'originalité dans le portrait de Miss Simmons. Alors d'accord, elle est petite : elle atteint difficilement le mètre 68, et elle reçoit nombre de boutades à ce propos de la part de ses collègues au boulot. Enfin comme on dit, "plus c'est petit plus c'est mignon !", et après tout, ça s'applique plutôt bien à Marla. En effet, malgré ses vingt ans en poche, son visage a gardé des traits enfantins, comme un petit nez arrondi, et de bonnes joues (qu'elle n'aime pas, d'ailleurs) — vous connaissez le principe de ce genre de joues ? Être constamment tirées par les grands-mères… Marla en a gardé un très désagréable souvenir. Essayez de faire la même chose, et la dernière chose que vous verrez avant de vous recevoir un coup (très) bien placé, ce sont des sourcils bas et froncés, et de grands yeux d'un vert étonnamment clair qui lancent de éclairs. Bref, règle #1 : on n'emmerde pas Marla ni sur sa taille, ni sur ses joues. Quant au reste de son visage, eh bien si ce n'est une belle bouche presque constamment ouverte sur de petites dents très blanches, et ses yeux en amande à la couleur étrange, eh bien il n'a rien d'original. Niveau silhouette, Marla n'est ni une planche de surf, ni une fille à airbag : bien que travaillant dans un café, elle ne raffole nullement de la bonne nourriture, et ses 46kg ne sauraient le nier. Pourtant, bien qu'entrant facilement dans la catégorie "poids plume", on ne saurait dire qu'elle est maigre; elle est en revanche très musclée, mais pas de gonflette pour la jeune femme : les interminables heures qu'elle passe debout ou sur une planche de surf lui ont sculpté des muscles fins, et ma foi, elle s'en sort même plutôt bien au bras de fer. Marla n'est pas de celles qui passent des heures à se coiffer, à se peindre les ongles, à essayer avec persévérance d'effacer la moindre petite imperfection : question cosmétique, si ce n'est sa crème solaire — dont vous remarquerez l'effet, vu à quel point elle est bronzée —, et un crayon à yeux noir, elle n'achète aucun produit de beauté, et après tout sa peau s'en sort plutôt bien. Effet eau de mer ! En revanche, ses cheveux apprécient moins ses nombreuses escapades maritimes : malgré une jolie couleur brun foncé, cela fait bien longtemps qu'ils n'ont plus de forme, retombant sur ses épaules en nombreuses petites fourches rebiquant dans tous les sens. Enfin d'un côté, à part quelques mèches dans la nuque et sur le front, on ne voit pas beaucoup la chevelure de la jeune femme, qui garde en permanence un bonnet péruvien atrocement moche sur le crâne. Mais, règle #2 : on ne fait pas de remarques à Marla sur son bonnet.
    Dernière remarque : Marla n'est pas une cradoc qui se fout de son apparence. Soit, elle n'y accorde pas beaucoup d'importance, mais elle reste tout de même propre, son boulot nécessitant d'apparaître un minimum avenant aux clients. Donc même si ça la fait profondément… enfin même si ça l'énerve, elle se coiffe d'un rapide coup de peigne et soigne ses ongles qui, croyez moi, morflent beaucoup à cause du surf. Et enfin, les cicatrices ça fait crash, ça fait vintage, donc pas la peine de les cacher pour le boulot. Les clients adorent qu'on leur raconte qu'on a failli se faire croquer la jambe entière par un requin.

    Style vestimentaire : Um… un style ? On va dire que Marla n'a pas véritablement de style. Elle fait parfois les magasins en quête d'habits neufs parce qu'untel t-shirt a malencontreusement reçu une tache d'huile ou qu'untel short a rétréci à la machine façon slip de Winnie l'Ourson… A vrai dire faire du shopping, quand ça ne prend qu'une petite heure à trainer dans les magasins à essayer, à papoter avec les vendeuses, n'a rien de désagréable pour la jeune femme. Bon, élément phare de sa garde-robe : son bonnet péruvien. Elle y tient particulièrement, et personne ne sait pourquoi… et se demande bien pourquoi en fait. Comment le décrire ? Bon ben la forme traditionnelle avec un gros pompon et des couvre-oreilles qui se finissent par de longs cordons eux-mêmes terminés par des pompons plus petits. Le problème, c'est sa couleur : rouge au sommet, il se finit par du jaune sur les oreilles, en passant par tous les tons d'orange possibles. A vous de juger.
    En ce qui concerne ses vêtements, Marla apprécie tout particulièrement les hauts imprimés : slogans provocants, noms de groupes de musique comme Kiss, Pink Floyd ou Hendrix, ou encore illustrations de vieux comics tels que Batman, le Joker, Wonder Woman, Watchmen… le tout souvent très coloré. Question couleur, Marla favorise le vert, le jaune ou encore le bleu, mais rien de discret. Il lui arrive bien entendu de porter du blanc ou du noir, mais autant que ça aille avec son bonnet, eh ! Et son teint aussi. Au niveau des bas, la jeune femme porte d'un peu de tout, mais plutôt dans les tons beige et kaki s'il s'agit d'un short ou d'un pantacourt, et sinon, c'est une accro du blue jean. Malheureusement, c'est pas très pratique pour la plage, alors dans ce cas, elle se contente d'un mini short prévu à cet effet qu'elle achète dans des magasins de surf. Lorsqu'elle sert au café, la jeune femme revêt un slim noir et le demi-tablier marqué du logo du Jugband (remarque : elle n'enlève pas son bonnet….).

    Tattoos, piercings, modifications : Tatouages, Marla n'en a aucun, et elle le regrette beaucoup. Mais ayant une peur phobique des aiguilles et un porte-monnaie peu chargé, elle préfère se contenter des piercings. Alors soit, ce sont aussi des aiguilles, mais au moins ça ne dure qu'une seconde ! Marla a ainsi les oreilles percées, plus deux le long de l'oreille gauche et un autre au tragus droite. Question boucles d'oreille, la jeune femme porte le plus souvent de petits motifs, ayant en horreur les boucles longues et encombrantes : étoiles, spikes, smiley, tout y passe. Le seul qui ne change pas, c'est son écarteur au lobe droit : elle ne cherche pas à atteindre le niveau "lobe de Dumbo", d'où le petit diamètre du bijou, et elle évite le plus possible de l'enlever, de peur d'apercevoir une horreur dans le miroir...


    Description Mentale : Connaissez-vous les différents traits prêtés aux Verseaux ? Non ? Bon eh bien vous allez le savoir très bientôt. Parce qu'il s'avère que par une coïncidence étrange et plutôt amusante, Marla correspond parfaitement à l'habituelle description du caractère des personnes de ce signe. Je cite : “Les Verseaux sont connus pour leur indépendance et le fait qu'ils agissent selon leurs propres règles. Cela peut les amener à être têtu, mais ils peuvent également être encourageants, car ils ne perdent pas facilement espoir.” Assurément, Marla aime la liberté. Depuis qu'elle a seize ans, elle n'a fait que rêver d'émancipation. Elle ne supporte pas l'idée de devoir rester attachée à un point fixe, et encore moins celle d'avoir à assumer des responsabilités. C'est sans aucun doute la raison pour laquelle la jeune femme est toujours célibataire. Même si elle ne cracherait pas sur une liaison avec Kyle, son patron, elle sait très bien qu'elle n'est pas faite pour fonder une famille. Elle s'entend cependant très bien avec les enfants, et dès que certains clients emmènent avec eux leurs bambins, Marla est toujours la première à faire l'animation. Pourtant, et elle l'avoue, elle ne saurait s'en occuper : ça finirait vite à l'hôpital parce qu'untel a avalé la mousse du shampooing, ou untel a plongé sa main dans la poêle pour attraper des frites… Et puis même si on lui offrait "Être Maman pour les Nuls", la jeune femme ne supporterait pas longtemps les obligations qui découlent de la vie de famille. A vrai dire, elle s'en lasserait rapidement, et puis plaquerait tout brusquement pour s'enfuir à l'autre bout de l'Australie. Marla s'attache en effet difficilement aux personnes. Son air enjoué et le fait qu'elle ait la conversation rapide lui ont permis de faire connaissance avec énormément de monde, et les gens n'hésitent pas à se confier à elle, en qui ils voient une mignonne petite serveuse sympathique. Des histoires, Marla en connait, mais personne ne saurait en dire aussi long sur elle qu'elle ne le fait à propos des autres. On peut lui faire confiance, et la jeune femme n'hésite pas à rendre un service à ceux qu'elle sait valoir la peine d'être aidés parce qu'ils le rendront : réparer un meuble, un appareil électronique, ou encore un moteur. Tout ce qui est mécanique, Marla s'y connait, ou en tout cas assez suffisamment pour se débrouiller sans avoir à faire appel à un mécano. La jeune femme sait se servir de ses mains, et elle n'hésite pas à s'en servir : réparations, mais également cuisine, car bien qu'elle ne mange pas beaucoup, l'agilité et la minutie de ses doigts lui permettent d'assez belles réussites culinaires. Bien entendu, rien à voir avec des bijoux de gastronomie, mais elle est toujours prête à dresser joliment une assiette. Le tout de façon assez originale, parce que s'il est bien une chose que Marla n'aime, c'est bien la fadeur et la banalité. Alors elle cherche à innover, quel que soit le résultat, réussi ou non (prenez l'exemple du bonnet par exemple…). Mais peu de personnes iront critiquer ce qu'elle fait, ou en tout cas, jamais méchamment. On rigole un peu, on lui sort deux ou trois boutades, mais on sait tous que Marla n'est pas une méchante fille. Si on évite de parler de sa taille, ou de son bonnet, la jeune femme accepte avec nonchalance les remarques qu'on lui fait : bien loin d'être susceptible, Marla se base sur la réciprocité: "Tu t'fous de moi, j'me fous de toi !" Elle fait preuve d'un sens de la répartie qui en a dissuadé certains de continuer à la taquiner. Toutefois, la jeune femme garde rarement rancune, après tout, on n'a qu'une vie, alors autant ne pas la gâcher en s'encombrant de vieilles querelles dignes d'octogénaires… Alors, Marla Simmons, une vraie "whatsername" ? Peut-être, mais avec une touche de lunatique et quelque chose en elle de non-conventionnel qu'elle doit tenir de la seule chose à laquelle elle s'est attachée : ses CDs et ses bande-dessinées. Tout citer serait trop long, mais ses préférées sont sans aucun doute Watchmen et ses héros déclinants, et The Dark Knight, dont le Joker soulève des problèmes de société parfois très d'actualité. Marla n'est pas très instruite, il faut dire ce qui est, et elle n'est pas du style à se poser des questions de métaphysique . Pourtant, ses lectures l'ont poussée à regarder ce qui l'entourait et les évènements qu'elle traversait d'une autre façon; c'est sans doute des heures qu'elle a passé plongée dans l'univers sombre de Gotham City qui sont à l'origine de sa difficulté à s'attacher aux gens. Et puis lorsqu'on se demande toujours ce qui nous attend après, il es normal de perdre parfois pied avec la réalité. Alors dans ce cas, comme le dit la chanson de Pink Floyd, I'll see you on the Dark Side of thé Moon…

    Aime / Aime Pas : Par rapport à ce qu'indique son signe astrologique sur les éléments associés au Verseau, Marla reste dubitative. Autant elle s'est retrouvée dans les traits de caractère spécifiques, autant elle a plus de mal à croire que sa couleur soit le bleu électrique, par exemple. La jeune femme a un goût plus prononcé pour le vert ou l'orange, et même si elle porte quelque fois du bleu, elle trouve ce fameux "bleu électrique" beaucoup trop sombre et donc assez décalé par rapport à son teint (attention, une notion de mode, s'il vous plait !). Selon le livre, sa fleur serait l'orchidée — à vrai dire Marla ne s'est jamais posé la question, donc pourquoi pas —, son arbre, un arbre fruitier, et sa pierre l'aigue-marine. Bref, le genre de chose qui plaisent à la jeune femme sans pour autant la combler… En revanche, ce qu'elle refuse de croire, c'est ce qui concerne la nourriture : "un régime léger à base de fruits est recommandé". Ce qui, pour elle, petite australienne née dans une famille typique, et qui plus est travaillant au milieu de brownies et de iced chocolate, est clairement impossible. Non pas qu'elle bannisse les fruits de son alimentation, au contraire, mais on n'va pas contre ses origines : un bon steak de kangourou avec des frites, y'a que ça de vrai !

    Rêves / Buts : Bien entendu que Marla ne considère pas sa vie comme parfaite. Mais pourtant, elle ne rêve pas particulièrement de quelque chose qui puisse améliorer son quotidien : elle n'a pas franchement besoin de plus d'argent, et question musique ou BDs, elle a déjà tout ce qu'elle veut. Donc non, pas vraiment de rêves. Enfin si on creuse, la jeune femme aimerait bien voyager, partir en Amérique du Sud et en Afrique. Oui, je sais à quoi vous pensez : d'accord, Marla rêve parfois de Kyle… mais elle ne se voit pas se marier avec lui pour autant ! En règle générale, elle n'aime pas se projeter dans le futur. Elle préfère découvrir ce que l'avenir lui réserve en temps voulu, afin d'éviter le plus possible la déception liée aux faux espoirs. The higher you climb, the higher you fall.




WHAT YOU WANT TO KEEP SECRET

    Famille : De la famille de Marla reste son père, Harry, 53 ans, et Dave, son frère aîné qui est parti vivre à Perth et qui n'a plus jamais donné de nouvelles depuis. En revanche elle garde un bon contact avec le frère de Harry, Alex, et ses deux enfants, Grace et Matt, qui ont respectivement 24 et 19 ans. La mère de Marla est morte quant à elle alors que la jeune femme avait 15 ans, disparue en mer.

    Evénements passés : Tout a commencé à Hope Toun. C'n'est pas étonnant que vous n'en ayez jamais entendu parler. Seuls les habitants et les touristes qui s'y arrêtent pour camper, savent que ce village existe, et où il se trouve. Pourquoi les gens y vivent-ils ? J'n'en sais rien. Quand on a moins de cinq ans, on sait se contenter de la plage à perte de vue, des roadhouses le long de la route principale où on boit des milkshakes, et de la cage aux oiseaux parlants du camping. Mais après, on a besoin d'agrandir son espace vital, et là, ça devient vite insupportable. Voir toujours les mêmes personnes, bien qu'elles soient sympathiques et remplies de bon sentiment, ce n'est plus possible. Quand Dave m'avait dit ça, alors que j'avais que trois ou quatre ans, et lui près de huit, j'l'avais pas cru; mon bonheur s'arrêtait là où le panneau sur la route indiquait la fin de Hope Toun. C'est pourquoi j'n'ai pas supporté l'idée qu'il s'éloigne, et qu'il parte à Perth : il avait dix ans, j'en avais six. Depuis, plus de nouvelles. Je ne sais pas c'qu'il est devenu; je suppose qu'il n'est pas mort, sinon on nous aurait communiqué un avis de décès, et ça n'est pas le cas. Dave a dû se reconstruire une vie loin de la monotonie affligeante de Hope Toun, se dégager de l'emprise trop traditionnelle de ce genre de minuscule ville dans laquelle on peut vivre à condition d'avoir plus de soixante-dix ans. Ou un boulot qui vous occupe à temps plein.
    C'était le cas de mon père, Harry Simmons. Mécanicien dans l'unique garage d'Hope Toun, situé au bord de l'highway. Il travaillait toute la journée, et ne s'arrêtait que le dimanche où il confiait le garage à son apprenti, un fils d'émigrés pakistanais dont j'ai oublié le prénom. Ma mère, Sue — de son vrai nom Susan —, ne travaillait pas, ou que très rarement en allant rendre divers services aux habitants qui avaient besoin d'un coup de main pour les enfants, le ménage, les courses, etc… Elle était très croyante, et avant qu'il ne parte, mon frère et moi devions la suivre à l'église tous les dimanches — ce qui à vrai dire ne nous réjouissait pas beaucoup. Je ne crois pas à ce genre de choses, j'n'y ai jamais cru, et Dave était trop lucide (même à son âge) pour croire qu'il y avait quelqu'un qui veillait sur nous là-haut. On passait alors la messe entière à se moquer des gens qui nous entouraient : Mrs Keyne avait encore grossi, et son unique pantalon saumon avait d'ailleurs perdu un bouton; Mr Miller était en train de ronfler sur l'épaule de sa femme, qui pour étouffer le bruit, lui avait recouvert la tête de son mouchoir. Mam' nous lançait des regards furieux à chaque fois que nos ricanements se faisaient trop entendre, mais même si nous baissions la tête en signe de soumission, les rires fusaient de nouveau quelques secondes après quand le prêtre manquait de se retrouver le cul par terre en se prenant les pieds dans sa soutane. ah on faisait de bien piètres croyants, et franchement, s'il existe un salut après la mort, il se peut que je retrouve Dave en enfer ! Enfin à nous deux, s'il n'a pas trop changé depuis notre enfance, on trouvera bien le moyen de s'amuser là où nous sommes censés nous repentir de nos pêchés sur Terre… Je dis ça maintenant, mais jamais je n'aurais osé devant ma mère. Elle avait été éduquée de façon très ferme, et elle avait parfois la gifle un peu facile. Ah ça j'en ai pris, des raclées. Mais je ne lui en veux plus. J'ai appris à pardonner aux gens, depuis. Bref…
    Après le départ de Dave, je me suis mise à tourner en rond à Hope Toun. Je commençais à ressentir la terrible monotonie de la ville comme lui l'avait ressentie. Alors j'allais au garage avec mon père, et tantôt je m'amusais avec son apprenti, tantôt je le regardais réparer des moteurs d'auto, les mains tachées de cambouis, son bonnet péruvien rouge et jaune sur la tête. Ce bonnet, c'était sa fierté : il avait voyagé dans sa jeunesse un peu partout autour du monde, arpentant les chemins avec son sac sur le dos pour unique bagage. Il s'était lié d'amitié avec un homme au Pérou, et il lui avait offert ce bonnet. L'homme en question est mort peu de temps après, disparu dans la montagne. Depuis, Pap' ne se séparait plus de son cadeau, si ce n'est pour se doucher et dormir. C'était le signe que leur amitié durerait même après la mort, et en même temps, il s'était fait une sacrée réputation à son retour à Hope Toun. On l'appelait rarement "Harry" dans la rue — il n'y avait que Mam' qui le faisait — mais plutôt "Peruman" : avec sa face brûlée par le soleil, son bonnet rouge et jaune et son large sourire, Pap' m'apparaissait comme l'homme parfait. Plus que ma mère, il était mon modèle. Lorsqu'ils ont décidé de m'envoyer à Esperance pour rentrer à l'école, j'ai éprouvé des sentiments totalement contraires : j'étais à la fois soulagée au plus haut point de quitter les rues désertes d'Hope Toun que j'avais déjà écumé une centaine de fois, et en même temps je sentais mon cœur se serrer à l'idée de m'éloigner de la tendresse paternelle et de l'amusant mécontentement de ma mère.
    Je me rappelle bien ce jour : c'était deux jours après mon anniversaire, un jour ensoleillé de janvier. Pap' avait pris un jour de congé pour pouvoir profiter de son temps libre avec moi. A vrai dire, ce n'est qu'une heure avant qu'Alex, mon oncle, ne vienne me chercher à Hope Toun, que j'ai appris que j'allais partir. Alors vous imaginez la tête que j'ai fait. Au début j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, m'accrochant à la jambe de mon père, hurlant presque à la mort; les voisins étaient tous de sortie, bien entendu. Puis Pap' et Alex ont réussi à me calmer, peu que peu. On m'a mis mon sac Gumby sur le dos, on m'a assise dans le 4x4, et Pap' m'a embrassée, une dernière fois. Là, en le regardant droit dans ses yeux verts, ces yeux qu'il m'avait donné, j'ai compris que même s'il ne pleurait pas, il était le plus triste de nous deux. Alex a démarré. On allait partir, j'allais quitter mon père pour plus de dix ans, quand Pap' a enlevé son bonnet et me l'a enfoncé sur le crâne. Là, devant tout le monde, "Peruman" n'était plus que Harry. Il acceptait de casser une partie de son mythe pour que je me souvienne de lui à Esperance. J'n'ai rien dit. Il n'y avait rien à dire. Puis Pap' est devenu tout petit à l'autre bout de la route. Et je n'l'ai plus vu.

    A Esperance, j'emménageai chez Alex. Sa femme et ses enfants m'accueillirent à bras ouverts, mais moi je ne me sentais pas de leur rendre leurs sourires. Le bonnet de Pap' tombant sur les yeux, je me suis installée sur mon nouveau lit. La maison de mes cousins était vraiment plus grande que celle où j'étais née à Hope Toun : j'avais ma propre chambre, et je ne partageais la salle de bain qu'avec Grace et Matt. Leurs parents vivaient au premier étage. Un grand jardin s'étalait à l'arrière de la maison, et il y avait même une piscine. C'était le paradis pour quelqu'un comme moi qui venait d'un bled. En observant tout ça, j'n'ai pas pu m'empêcher de sourire. Pap' me manquerait, mais sûrement pas Hope Toun.
    Quelques jours plus tard, j'entrais à l'école publique d'Esperance. Le niveau était clairement mauvais, les enfants faisaient ce que bon leur semblait. Si ça me gênait ? Sûrement pas. Je patinais grave, je refusais de faire mes devoirs. Franchement, maintenant que j'y repense, je plains Alex et Heather, sa femme. Ils se sont donnés tant de mal pour que je réussisse, et moi je n'en faisais qu'à ma tête. Bon je me débrouillais suffisamment pour ne pas redoubler, mais j'étais toujours la première de la liste… en partant de la fin. Quand j'entrais au collège, la situation s'empira. Je crois que si l'éducation n'interdisait pas aux profs de gifler les élèves, je me serais ramasser de ces coups ! Mais je n'en avais absolument rien à faire. C'est à cette époque-là, autour de mes quatorze ans, que j'ai découvert la vraie musique. Pas les hits qu'on passe à la radio ou dans les magasins, celle qui dure depuis des années et qu'on n'oubliera jamais : Pink Floyd, Hendrix, Bob Dylan, Supertramp et The Doors, pour ne citer qu'eux. Je passais mes journées avec mes écouteurs dans les oreilles, écoutant les titres les plus connus de ces dieux de la musique, chantonnant, même en cours, les paroles de Learning to Fly, All Along the Watchtower, ou encore Riders on the Storm. Cette culture musicale, je la dois d'un mec que j'ai rencontré là-bas. Il s'appelait Jeremiah. Un vrai canon, et sûrement mon premier amour. Bien entendu, je n'ai jamais osé le lui dire, même si j'avais l'impression que lui aussi s'intéressait à moi. Mais il y avait quelque chose entre nous qu'une relation amoureuse aurait littéralement anéanti. Alors on s'est contentés d'être meilleurs amis. Il me passait des BDs, des CDs, et on faisait à nous deux les pires conneries que les profs aient jamais vu. Bien sûr, ça s'est fini plusieurs fois dans le bureau du principal, avec nos parents, et tout. Alex m'interrogeait du regard, faisait mine de m'en vouloir et de m'engueuler, puis dès qu'on était sortis, me demandait avec avidité comment j'avais réussi à faire telle ou telle chose !

    Bref, la vie à Esperance se déroulait vraiment agréablement jusque là. Les problèmes se sont enchaînés peu de temps après. J'avais quinze ans quand j'ai appris que ma mère avait disparu en mer l'avant-veille. Elle était partie avec un ami de la famille sur son bateau, et depuis, plus aucune trace. Pas un débris, pas de cadavres, rien. Je ne savais plus quoi penser. Y'avait tellement de questions qui fusaient de partout, tellement d'interrogations que j'avais du mal à trouver assez de temps pour chercher une réponse. Alors j'ai laissé tomber les cours. Pendant une semaine, je ne suis pas sortie de ma chambre. Je pensais à Mam', aux fous rires qu'on avait, aux histoires qu'elle me racontait quand j'étais gamine. Les longues heures pendant lesquelles elle me disait qu'il y avait quelqu'un qui veillait sur nous là-haut, et que je lui riais au nez à chaque fois. Mais rien à faire, les larmes ne venaient pas. Grace venait souvent me voir. Elle s'asseyait près de mon lit, avec le chat sur ses genoux, et restait là pendant longtemps, parfois sans rien dire. Sa seule présence était réconfortante. Parfois elle me demandait ce que j'en pensais, et je ne répondais rien. La raison pour laquelle je restais muette, c'était parce qu'en réalité, je n'en pensais rien. Les larmes ne coulaient pas, tout simplement parce que je ne savais pas où était Mam', ce qu'elle était devenue. Ce n'est pas comme si on vous présentait un cadavre bleu et gonflé directement sous les yeux. Non là, il n'y aurait pas d'enterrement, et Mam' ne serait jamais considérée comme morte. L'était-elle ? Après tout elle était bien partie avec ce mec dont j'ai oublié le nom. Peut-être qu'elle était déjà arrivée à Perth à l'heure qu'il était, peut-être qu'elle allait prendre l'avion pour une région inconnue et qu'elle nous laisserait tous dans le doute à vie. La seule chose qui me faisait pleurer, c'était d'imaginer Pap' seul. Tout seul dans une maison trop grande pour lui, abandonné par son fils, par sa femme, et il fallait dire ce qu'il était, par moi également. J'aurais dû à ce moment-là retourner le voir. Alex me l'a proposé, d'ailleurs; il pensait que ça nous ferait du bien à tous les deux de se retrouver à Hope Toun : j'abandonnerai l'école, et je travaillerai avec Pap' dans son garage. Mais j'ai refusé. Qu'est-ce qu'on peut être égoïste quand on est gamin ! Je ne pensais qu'à moi. Et en moi, je préférai ne pas voir mon père plutôt que de devoir remettre les pieds à Hope Toun. Tout ce qu'il a eu de moi, c'est un rapide coup de fil. Une vraie gamine ingrate. Mais depuis, même si j'ai changé, j'suis jamais retournée dans ma ville natale. Je sais bien que si jamais je revois Pap', il me sera impossible de partir. Alors j'préfère garder mes distances…

    A seize ans, j'ai quitté l'école. Ça n'était pas fait pour moi. Autant éviter à Alex et Heather encore quelques années d'ennui avec moi. Alors je me suis lancée dans la vie active. Au cours des années précédentes, j'avais acquis pas mal de savoir-faire dans différents domaines : j'avais perfectionné mes dons de mécanicienne, j'avais appris à surfer. Mes week-ends avec Grace m'avaient permis d'en apprendre un peu plus sur la cuisine. J'enchaînai donc les petits boulots : je bossai pendant trois mois dans un garage, mais le proprio était un gros pervers, tant et si bien que je lui ai collé une clé anglaise dans les roubignolles quand il a essayé de me tripoter. A ce moment-là, je retrouvai Jeremiah. Il était encore plus beau qu'avant qu'on ne soient séparés par son départ pour Dunsborough. Mais même après deux ans loin l'un de l'autre, nos relations étaient restées identiques. Une même attirance pour l'autre, mais une espèce de timidité et d'appréhension du sentiment amoureux qui nous séparait, et qui était destinée à nous séparer pour encore longtemps.
    Ensemble, on a ouvert une école de surf un peu à l'écart d'Espérance. Gros fiasco. On n'a rien gagné, nous qui avions déjà des rêves de richesse infinie. En y repensant, comment on a pu croire que deux gamins de dix-neuf et dix-huit pouvaient se faire du fric en donnant des cours de surf ? En Australie, on ne prend pas des cours de surf : on l'apprend tout seul en se jetant sur une planche. Même moi j'avais appris comme ça. Et la leçon ne m'avait pas servi… Comme on était destinés à rester sur la paille, on s'est séparés. Il valait mieux ne pas rester trop proches l'un de l'autre. Alors lui est parti pour Cactus Beach, le paradis des surfeurs, et moi je suis restée à Esperance. Peu de temps après, un café a ouvert dans le centre-ville. Le proprio était un nouveau dans la région. Ça a été le coup de foudre, et pour le patron, et pour le café : Kyle Stanton (de son vrai nom), était un vrai canon devant lequel toutes les filles tombaient comme des mouches trop attirées par la lumière d'un néon. En ce qui concerne le café, c'est devenu mon paradis : au Jugband Blues Café — qui tire son nom d'un titre de Pink Floyd — on ne passe que de la musique comme j'aime, et la déco déchire. J'ai tout de suite demandé à être serveuse là-bas, et après un entretien trop court à mon goût avec Kyle, j'ai été embauchée. Le fait que j'ai les mêmes goûts musicaux que lui a sûrement été utile.
    Être serveuse ne rapporte pas grand chose, mais je m'y sens bien. L'atmosphère est décontractée, les clients sont tous sympas. J'ai compris que c'était en allant vers les gens, en les écoutant déballer leur vie et en leur montrant un peu de compassion qu'on est le plus tranquille : ils vous font confiance, ils vous apprécient, et jamais vous aurez d'emmerdes, je peux vous l'assurer. Y'avait une autre serveuse au Jugband, qui s'appelait Sue Parker. Une fille adorable, avec de l'humour et des mœurs faciles. Elle adorait me raconter sa vie, ses aventures amoureuses, ses débauches, et moi j'écoutais ça d'une oreille, à la fois amusée et affligée. N'empêche, je tenais à elle, franchement. Enfin ça je m'en suis rendue compte qu'au moment où elle est morte. Les meurtres horribles qui s'étaient passés à Esperance n'avaient pas vraiment eu d'écho en moi. C'est vrai c'était horrible, des gens dépecés, mais tant que ça ne m'arrivait pas à moi, j'étais tranquille. La police faisait son boulot… enfin du moins je l'espérais. Quand des poulets d'Islande ont débarqué, j'ai commencé à me dire que ça devenait sérieux. Et puis quand Sue est morte, là, j'ai commencé à flipper. Des rumeurs couraient comme quoi celui qui faisait ça s'attaquait toujours à des jeunes, et plus particulièrement à ceux dont la peau était bronzée. Alors là, véritablement, j'étais dans la merde...

    Arrivée à Esperance : Marla est née à Hope Toun, un véritable bled à l'ouest d'Espérance, où les gens vivent de l'unique camping au bord de mer et de quelques stations service. Sa mère a accouché à la maison, et jusqu'à ce qu'elle ait l'âge d'aller à l'école, elle est restée là-bas. A sept ans ses parents l'ont envoyée chez son oncle à Esperance, où elle a vécu pendant dix ans avant de prendre un logement bien à elle près de Cap le Grand.




BEHIND THE SCREEN

    » Une chose à dire sur vous ? Un nom, un pseudo ? Comment on vous appelle, vous ? Bon on va faire modeste et original, disons… Marla What a Face
    » Fréquence de connexion ? J'aurais tout intérêt à être là souvent, non ? n_n
    » Comment jugez-vous votre niveau RP ? Pff… Quelle question ! Excellent voyons ! Bon n'exagérons rien, c'est juste de l'expérience en RP :3
    » Êtes-vous une âme sensible ? Moi ? Me traumatiser ?
    » Vous avez lu le Règlement ? J'suis membre du staff, bien entendu que j'l'ai lu ! :O Code validé !
    » Des choses à dire sur le forum ? Qualités ? Défauts ? Um… non. Juste que le premier qui fait une critique négative de mon design j'lui arrache les tripes What a Face Bien entendu que non, faîtes pas cette tête Razz
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Marla Simmons

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