Chapitre Zéro : Celui qui avait oublié son nom- Lester : Notice d'utilisation (à conserver)
(NDLA : Parce que j'ai toujours voulu déconner sur le plan scientifique...)Diable. Quel froid.
Le futur Lester marchait depuis des jours. Faisait-il jour ou vraiment nuit ? Impossible à dire, la lueur bleutée des nuages ne ressemblait à rien de connu. Cette nuit éternelle paraissait surnaturelle comme si il errait dans un rêve.
La neige s'étendait à perte de vue, enfin, jusqu'où il pouvait apercevoir, c'est-à-dire vingt ou trente mètres. Les seuls représentants de la Vie étaient quelques touffes d'herbes noirâtres ponctuant ce désert de l'Est industriel.
Et cette incapacité à se repérer dans le temps avait de quoi rendre fou. Il comprenait aisément pourquoi les cailloux devenaient des interlocuteurs valables.
Un vent glacé parcourut le dos du vagabond. Il fallait s'arrêter pour faire un feu, il risquait de geler. Il chercha un potentiel abri mais dû se contenter d'une petite bute de neige près d'une Volga en ruine.
- Dormir dans une voiture de luxe, hein ? Vous me gâtez. 73 - c'est ainsi qu'il se désignait à lui-même - joignit les mains comme s'il protégeait une relique dans le col de son manteau, puis courut jusqu'au débris.
La portière avait gelée et l'ouvrir sans la briser ne fut pas une mince affaire. Mais après l'effort, le réconfort. La température de son corps aurait tôt fait d'envahir l'habitat. Néanmoins, faire un feu était nécessaire s'il désirait dormir. Et, bon sang, dormir, il en avait besoin. Un bon hôtel, miam. Une douche, un rasage et une perruque.
Ainsi, en plusieurs étapes, il retira les pneus et les sièges avants avant de les recouvrir de morceaux de bois et d'alcool qu'il possédait déjà. La cinquième allumette fut la bonne. Il ne lui en restait plus beaucoup. Mais au moins, la cryogénie, ça ne serait pas pour tout de suite.
73 s'installa sur le luxueux fauteuil arrière qui commençait à dégeler et contempla la relique qu'il conservait avec lui depuis le début du voyage. Une cassette marquée du numéro 73. Si le film avait gelé, il serait probablement devenu vraiment fou. Mais, l'objet semblait en bon état.
73 extirpa un vieux lecteur de son sac en toile et y inséra la cassette.
Play.
Les grésillements habituels lui certifièrent que le tout fonctionnait encore. Il adopta la position la plus confortable et la plus près du feu possible puis contempla les bourrasques de neige à l'extérieur...
" Crrr... Crrr... Crrrrrrrr...(
voix masculine)
Comment ça marche ce truc ? Nikita ! Comment fais-tu pour l'allumer ? (
Voix en fond incompréhensible) Ah ? Merci.
(
Raclement de gorge)
Enregistrement 73 Bis - Étude anatomique.
22 Août 1987 - Docteur Vladimir Yossif Srauss - À 14 km de Pripyat, laboratoire 4. Un trou perdu au milieu des Terres Dévastées en somme.
Bon, autant vous prévenir, converser avec un micro n'est pas mon point fort. Vous ne pouviez pas vous contenter de données écrites, comme n'importe quel institut de recherche. Ivanov, si tu m'écoutes, sache que tes soucis d'économie, tu peux te les mettrrrr... Crrr... Crrr... (
Voix de fond féminine incompréhensible) D'accord. D'accord, je fais un effort.
Hum. Désolé. Je me suis emporté.
Bon, revenons aux choses sérieuses : le sujet 73.
C'est un individu vraiment unique sur le plan psychologique aussi bien que biologique. Ses capacités intellectuelles ne sont plus à démontrer et son caractère est tout à fait délectable sous bien des égards. Sauf peut-être sa tendance à la mégalomanie et à la sournoiserie. Des fois, on croirait voir deux individus distincts au sein d'un seul corps.
Sinon, comme cous le savez, mon boulot c'est l'anatomie et tout ce qui s'en rapproche de près ou de loin. Alors, je vais faire mon boulot. C'est pour ça que je suis là, non ?
Je vais citer et décrire chaque particularité. Vous ferez le tri vous-même. Pas qu'ça à faire moi.
En premier lieu, les capacités physiques. 73 est doté d'une force remarquable. J'ai pu l'observer soulever, à froid, une charge destinée à deux ou trois hommes, atteindre des records à la course et au saut et esquiver des projectiles lancés à bonne vitesse. Impressionnant, n'est-ce pas ? Cela s'explique par les nombreuses altérations qu'ont provoquées les radiations.
La fréquence des trains de potentiel d'action, qui - pour les ignares comme Ivanov - caractérise l'intensité du message nerveux et donc de la réaction physique a été revue à la hausse. Les connexions synaptiques ont également été améliorées pour une diffusion plus précise et plus rapide en cas de réponse réflexe.
De même, le métabolisme s'est accéléré globalement. Tension artérielle, glycogénolyse - fabrication d'énergie à partir de sucre stocké, Ivan, inculte va -, échanges gazeux et sanguins et enfin, tachycardie - tout plein de battements de cœur très vite, très vite -. Beaucoup des substances circulant dans le sang ont vu leur taux "normal" - valeur consigne, si tu veux avoir l'air intelligent - se rehausser. C'est notamment le cas de l'adrénaline, le sucre et donc l'insuline - le truc qui permet d'avoir du sucre dans le sang (glycémie) -.
Concernant l'adrénaline, il faut vous avertir, prenez des précautions si vous l'emmenez. Dans ses périodes de stress, 73 est une véritable arme taillée pour le combat rapproché. Les caractéristiques citées précédemment sont exacerbées et la moindre réactions s'effectue avec une incroyable violence et fluidité. Ce serait un soldat hors-nome, vous ne trouvez pas ?
Passons aux interactions physicochimiques moins évidentes et à une découverte fantastique sur le domaine scientifique. Je me force à garder mon calme mais en abordant le sujet, je jubile. Je veux parler de la longévité du sujet 73. Ses secrets pourraient révolutionner la médecine actuelle ! (
Inspiration)
Hum.
Le sujet 73 dispose vraisemblablement d'une espérance de vie extrêmement longue pour un homo sapiens. La gestion des dégâts physiques par l'organisme est très intéressante par exemple.
Lors d'un prélèvement, 73 s'est débattu et blessé contre un scalpel laissant une large plaie sur le milieu droit du dos. Au bout de trois jours, la cicatrice s'est résorbée de manière inattendue, il n'en reste qu'un mince sillon.
Cette guérison accélérée est due à une réactivation des cellules souches - les cellules "zéro" capables de devenir n'importe quelle autre cellule spécialisée et donc empêchant toute pénurie -. Les réactivation en laboratoire donnaient généralement des résultats hasardeux. Au lieu de se transformer en cellule de foie, les cellules souches devenaient des cellules pulmonaires, etc... Bref, la science n'a jamais pu les maîtriser pour l'instant. Avec 73, nous avons l'occasion de comprendre comment les contrôler ! Imaginez ! On pourra soigner toutes les maladies ou blessures ! La médecine soviétique deviendra la plus performante du monde ! Ha ha ha ! (
Inspiration)
Pfouh.
Il y a un autre détail important. Toujours à propos des mécanismes d'anti-senescence, je me suis inspiré des récents travaux de ma confrère Elizabeth Blackburn sur ce que l'on appelle les télomères et la télomérase. Pour les pauvres d'esprits - dont je ne citerai pas le nom -, les télomères sont les extrémités des brins d'ADN. Au fur et à mesure qu'il est utilisé, l'ADN est rongé à partir des télomères. Ces derniers ne servent à rien sauf à éviter que l'ADN soit directement attaqué. Mais à partir d'un moment, il n'y a bien sûr plus de télomère. Alors, c'est le vieillissement. Sinon, la télomérase correspond à l'enzyme qui évite la disparition des télomères et par conséquent le inhibe le vieillissement.
Après ce cours pour sous-doués ayant accédé à leurs fonctions parce que Cousin Nikolaï est un haut-placé, j'en reviens à 73.
Alors que seuls les embryons et cellules germinales sont en mesure de produire de la télomérase, 73 en est également capable ! Ainsi, nous sommes dans l'incapacité de déterminer la tranche d'âge précise de son décès ! C'est la base de l'immortalité !
Il faut que nous autopsions 73 ! Ce n'est pas très éthique mais au diable les convenances ! C'est la plus grande découverte du siècle ! Que dis-je ? De tout les temps ! Dieu n'a qu'à bien se tenir !
(
Respiration haletante)
(
Voix de fond féminine incompréhensible)
Certes. Je ne m'arrête pas en chemin. Parlons des petits défauts.
Hum. Qu'est-ce qu'il a comme défaut ? Ah oui.
Le sujet 73 est atteint de leucotrychie - en clair, il a les poils blancs et pas parce qu'il est vieux - sans doute due à une exposition aux radiations. Je ne pense pas que ce soit lié à l'ensemble des aptitudes précédentes. Cela est une conséquence secondaire des radiations. Hormis son caractère inesthétique, il n'y a pas de grands problèmes induits.
En revanche, sa forme particulière de nécrose, loin des rebutants "pourrissement noirâtres" habituels, est plus problématique. Sa peau subit une dégénérescence progressive et doit être régulièrement alimenté en nutriments, tissus et même divers microbiotes. Malheureusement, la plupart de ces ingrédients sont difficiles à trouver en bonne qualité hormis dans d'autres dermes de bonne qualité. Très désavantageux me direz vous. Très, en effet, s'il ne possédait pas une autre particularité que j'ai tenu à cacher au Docteur Slov.
(
Voix basse)
L'hypoderme de 73 contient de nombreuses enzymes susceptibles de sortir via les pores sous l'ordre d'un message nerveux. Ces protéines enzymatiques ont pour effet extraire toutes les substances précédemment citées, y compris les microbiotes - sans doute en les attirant comme pour une plante carnivore -. 73 doit donc entrer au contact d'un épiderme auxiliaire et y insérer ses enzymes. Après un nouveau message nerveux traduit chimiquement cette fois, les pores réabsorbent alors toute la "récolte" - le bruit de succion est absolument abominable -. La peau de 73 retrouve alors un aspect similaire à celui de la peau "dévorée". Quant à la peau victime, car il s'agit d'un meurtre cannibale, elle se transforme en une plus ou moins épaisse pellicule sèche qui disparaît très vite.
(
Raclement de gorge)
(
Voix normale)
Hum. Il ne me reste plus qu'à conclure.
Les nombreuses particularités du sujet 73 sont le résultat de mutations induites elles-mêmes par des radiations. N'explique cependant que ces aptitudes soient parfaitement maîtrisées par le sujet. J'en ai déduit qu'il existait une mutation plus en profondeur, plus discrète mais la plus importante de toute.
Vous n'êtes pas sans savoir que l'être humain n'est en mesure que d'employer, quoi, dix pour cent de ses capacités cérébrales. Mon hypothèse est la suivante. Pour parvenir à maintenir une telle homéostasie dans son métabolisme et une telle compréhension des mécanismes nouveaux de son organisme, le sujet 73 ne peut qu'utiliser une plus grande partie de son cerveau. Je ne vois pas quelque chose de phénoménal, son corps n'y survivrait pas, mais vingt pour cent sont suffisant.
L'autopsie de 73 est donc une nécessite scientifique. Que ce soit pour l'humanité entière ou pour la Grande Mère Russie, il nous FAUT le sujet 73.
"La radiocassette s'éteignit automatiquement. Le feu faiblissait au dehors. 73 dormait déjà, emmitouflé dans son épais manteau, une mèche de cheveux blancs sur les yeux, enlaçant l'appareil comme s'il s'agissait de son plus grand trésor.
Lester : Mind Storm
-
Entrez Monsieur Aïzek ! Entrez donc, fit une voix féminine derrière la porte.
73 poussa la porte, lui révélant une délicieuse petite blonde avec un sourire fin, des yeux candides en amandes et un délicieux nez retroussé.
À croquer, songea 73.
-
Asseyez-vous, je vous prie, continua la mignonne.
73 s’assit.
-
Nous avons fait de gros progrès. Et je crois pouvoir, sans me tromper, expliquer votre problème. Même si comme vous le savez, ce n’est pas à un psychiatre de déterminer un diagnostic sur vos migraines et vos amnésies. Je vous conseille bien entendu de consulter un médecin. Au moins pour des prescriptions.Il en avait assez de ces sermons détournés. Il ne pouvait pas voir un médecin. Un simple examen médical pouvait mettre la puce à l'oreille d'Herinnen. Ou pire : de la communauté scientifique. Un organisme comme le sien était une perle pour les chercheurs. Combien des siens avaient déjà été capturés et disséqués ?
Plus jamais Pripyat. 73 frissonna.
Pour l'instant, il se contenterait d'un psychiatre. Ils ont bien dû suivre une formation similaire.
-
Pourquoi ces amnésies, Miss ? Et pourquoi ai-je donc la sensation que mon crâne réchauffe continuellement une braise ?-
De la poésie jusque dans la souffrance... Très joli. (raclement de gorge)
73 continuait de fixer la psychiatre dans les yeux.
-
Bien. Je vais reprendre depuis le début jusqu'à ma conclusion. Ainsi vous pourrez suivre l'évolution de vos maux.-
Soit.-
Tout d'abord : votre enfance. C'est cliché, vous ne trouvez pas ? plaisanta t'-elle.Mais il n'était pas d'humeur à plaisanter. Ça faisait bien quatre mois que 73 se ruinait en frais de consultation, sans qu'elle ne cerne jamais l'origine de ses maux. Il n'avait pas l'habitude de séjourner aussi longtemps dans une ville, fut-elle Los Angeles. Si elle s'avisait de le renvoyer bredouille avec ses amnésies et sa migraine insolente, c'est sa famille qui trinquerait. 73 avait fait toutes les recherches nécessaires avant de la choisir. Adresses, proches, moins proches, tout.
-
Je n'ai pas le cœur à patienter plus longtemps, Miss. Vous êtes du genre dispendieuse, ma jolie. Dépouiller les malades est un passe-temps ?-
Ce serait moins cher avec un spécialiste, Monsieur Aïzek. Vous vous ruinez seul. Mais revenons à votre problème.-
Enfin.-
Hum. Durant votre enfance, selon vos dires, vous avez vécus de nombreux évènements mentalement difficiles. Il se peut très bien qu'ils aient endommagés votre santé psychique. Les dégâts étaient bien sûr superficiels, félicitez votre formidable résistance mentale.
En revanche, ils ont créé un foyer parfait pour des traumatismes futurs. Ce que vous avez vécu en Russie, dans le goulag, a ré-ouvert la plaie. Irrémédiablement cette fois-ci. Néanmoins, nous pouvons en atténuer les effets. Ensuite ...Finalement le mensonge n'avait pas eu d'impact trop conséquent. 73 avait déjà visité un goulag soviétique, cela se rapprochait beaucoup du Pripyat de 86.
-
... pathie. Je vous conseillerais d'aller voir un confrère.73, qui regardait alors le vide, releva les yeux.
-
Hum. Certes.-
Donc, pour l'instant, ces multiples traumatismes violents n'ont induit que des problèmes psychologiques comme votre aversion du manque d'hygiène et des pièces bondées. Rien de bien nouveau me direz vous. Mais il y a autre chose. Vos amnésies vous empêchaient de vous en rendre compte.-
Vous avez donc réussi.-
Je vous l'ai dit. Bref. Tout ces événements n'étaient que des prémices, les fondations de votre mal. En réalité, l'évènement charnière fut l'assassinat de votre amie à Paris conjoint à votre vengeance en Islande. Le secret professionnel était une chose merveilleuse. Aucun risque qu'elle avertisse les autorités. Elle y perdrait plus que lui.
-
Rappelez-vous ces évènements. Vous avez du mal, n'est-ce pas ? Et votre migraine reprend de plus belle ?En effet. Tout était flou. Comme s'il n'avait été que le spectateur d'un film et qu'il tentait de se le remémorer. Son crâne le brûlait également.
-
Effectivement. Pourquoi ?-
J'y viens. Ces deux évènements, réunis en un, furent le traumatisme de trop. La goutte qui fait exploser le vase, si on veut. En réalité, cette difficulté à vous en souvenir, c'est la conséquence d'une division de votre esprit. -
Que voulez-vous dire ?-
Je veux dire que vous n'êtes pas tout seul dans votre tête. Un autre, créé pour supporter ce que la vie vous envoie, vit en vous. Il s'agit probablement de la conjonction des parties de vous les plus à mêmes de lutter contre votre... poisse. -
Et l'Autre prendrait le contrôle lorsque je perds mes moyens ? -
Oui. C'est pour ça que vous avez du mal à vous en souvenir. Ce n'est pas une schizophrénie, je préfère vous avertir. Du moins, pas du genre commun.-
Expliquez-vous. -
C'est toujours vous mais en plus fort mentalement. Sans doute plus impulsif et cruel. -
Mon Hyde ?-
Malheureusement, oui. Mais ! Car il ne faut pas vous faire du mauvais sang, il vous obéit. Il a les même désirs, les mêmes amis, les mêmes émotions. Il gère juste les choses différemment. J'espère que ma vulgarisation est compréhensible ?-
Oui oui. C'est mon Moi idéal.-
Exactement.-
Et la migraine ?-
Elle provient du conflit entre vos deux personnalités. Chacun veut prendre le dessus sur l'autre. C'est notamment le cas lorsque vous tentez de vous accaparer la mémoire de l'Autre. En gros, vous le réveillez et vous vous disputez.
Bon, je vulgarise abusivement mais c'est pour que vous compreniez.-
Comment puis-je y remédier ?-
On ne peut pas. Pas totalement en tout cas. Je vous l'ai dit : c'est votre traumatisme qui fait ça. Je dois également vous prévenir. Votre dépendance à l'alcool et aux autres substances amplifieront le phénomène. Rendant les amnésies plus fréquentes et les migraines plus violentes. Une cure de désintoxication et un traitement spécifique peuvent vous aider.-
Bien. Mais une telle personnalité ne peut que m'être utile, je pense que je pourrais supporter les défauts en pensant aux avantages.-
Votre double psychique est de nature violente. Il pourrait causer beaucoup de dégâts et pas seulement à vous. Pour votre sécurité, vous devriez en plus de consulter un médecin pour vos migraine, suivre un traitement dans l'Institut non loin d'ici.-
Non merci. Les choses commencent à me plaire.-
Je suis désolé, Monsieur Aïzek. J'avais prévu que vous ne seriez pas d'accord. J'ai donc pris la peine d'appeler quatre infirmiers qui vous attendent dans la sale d'attente. Ils sauront vous maîtriser vous ou l'Autre.-
Vous me décevez, Miss. J'aurais tant aimé vous inviter à dîner. Dommage. Pour vous.73 se dirigea vers la porte. Il avait pris soin de dérober la clé. Une fois la porte fermée, 73 adressa un grand sourire à la petite blonde.
-
On va s'amuser.Lorsque les infirmiers défoncèrent la porte, il n'y avait plus âme qui vive dans la pièce. Seul un petit corps dépecé gisait dans le confortable canapé du psychiatre. Une mèche blonde lui avait été coupée, que l'on pouvait retrouver sur le fauteuil du patient. Le dossier du patient avait disparu et une fenêtre avait été brisée.
Les restes du psychiatre tenaient un message entre les dents :
-
Les choses se corsent Eriksson.(en cours)