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 Freyja Eriksson

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Freyja Eriksson
Membre de la Section Herinnen

Freyja Eriksson

Messages : 92
Date d'inscription : 20/01/2011
Age : 37
Localisation : A Espérance... Y_Y

Freyja Eriksson Empty
MessageSujet: Freyja Eriksson   Freyja Eriksson EmptyJeu 10 Fév - 10:17

J'innove ! Petit délire avant le RP =)
Il est important de regarder cette vidéo avec (vous ne serez pas déçus) : https://www.youtube.com/watch?v=ZeUiwIKje8w

  • La Prisonnière :
    (toute coincidence avec une oeuvre de Proust est fortuite ^^)

    Freyja vit la lumière derrière sa paupière. Elle ouvrit son unique oeil. Le rideau bleuâtre de la chambre d'hôtel venait de voleter avec le vent, faisant entrer la lumière de cette belle journée ensoleillée dans sa chambre. Elle avait encore oublié (volontairement sans doute) de fermer les fenêtres.
    Si on étouffait pas là-dedans aussi, ne put-elle s'empêcher de penser.

    Mais elle le sentait, c'était comme un poids sur son coeur, comme si un énorme chat venait de s'asseoir sur sa cage thoracique. L'angoisse.
    Cela faisait à présent trois jours qu'elle était arrivée à Espérance et pourtant, elle avait encore du mal à s'y habituer. La chaleur, les gens, la mer, cette odeur de cadavre qui flottait partout où elle allait, les nombreuses disputes avec la police locale qui ne comprenait rien à rien...
    Mais non, c'était autre chose. Freyja était allée aux Etats-Unis, elle connaissait les anglais, le soleil etc. Mais elle avait été tout aussi angoissée.

    Toujours aussi angoissée par les voyages, ma vieille, pensa-t-elle.

    Chaque matin, quand elle ne retrouvait pas l'écran réconfortant et noir de son ordinateur et le bocal avec ses algues inutiles de son bureau, elle ressentait la même angoisse. Chaque matin, quand elle ne se réveillait pas dans son lit double aux draps blancs avec sa couverture en fausse fourrure et sa moustiquaire qui ne servait à rien dans sa chambre d'Islande, elle ressentait la même angoisse.
    Elle avait voyagé, longtemps, mais ce poids ne voulait pas la quitter.

    Trop casanière, il va falloir changer ça, se réprimanda-t-elle.

    Pour une fois, elle ne se leva pas tout de suite. Il était cinq heures six du matin, elle avait le temps. Encore un peu. Elle roula sur le dos. Le plafond et sa peinture murale soi-disant aquatique où des poissons, des algues et un vieux requin étaient peints lui avait toujours fait horreur. Elle détestait la poiscaille, sauf dans son assiette. En fait, si elle devait être sincère avec elle-même et qu'elle ramenait à elle la pensée qui l'avait hantée depuis son arrivée et qu'elle avait essayé de rejeter, ce plafond lui rappelait l'hôpital.
    Bien sûr que non, ils n'ont pas d'hôpital sous-marrin, les Islandais sont tarés mais pas à ce point. Ils ont juste, cette minable habitude, comme dans tous les hôpitaux du monde, elle en était sûre, de vouloir rassurer leurs clients.

    Arrête de penser à ça, ça va te pourrir ta journée.

    Elle se souvenait de la couverture qu'ils lui avaient trouvée en salle de réanimation : une vieille couverture rose à pois jaune. C'était le genre de truc qu'ils mettaient sur les enfants qui se font opérer des amygdales. Et ils lui avaient foutu ça sur ses côtes cassées. Une heure et demi de massage cardiaque. Des égouts à l'hôpital.
    La jeune femme plaça ses deux bras sur son lit, hors de la couverture, les paumes retournées vers le ciel. Elle inspira profondément. Elle était vraiment masochiste. Jamais elle ne s'était sentie plus mal que dans l'hôpital en Islande. Même son oeil arraché lui avait fait plus de plaisir : c'était dans le noir et ça avait été rapide. Pas là-bas.

    Même dans mes souvenirs, ça me fait toujours aussi mal.

    Elle se souvenait de son éveil. Il y avait Mikaels. Elle avait perdu un oeil. Elle avait essayé de garder son calme, mais la panique l'avait bien sûr envahie. Elle était humaine après tout. La sensation de perte était encore fraîche après toutes ces années. Elle leva une de ses mains et la plaça sur le pansement qui recouvrait son oeil manquant. Un abysse aussi profond que le tonneau des Danaïdes. Sa main retomba sur son lit. Elle préférait ne pas y toucher.

    J'me suis perdue dans les couloirs blancs...

    Les premiers jours, quand elle n'avait pas encore assez de force et qu'elle ne pouvait que regarder les silhouettes passer furtivement autour d'elle. Quand on lui refusait un miroir.

    Parce que j'étais défigurée.

    Et elle l'était toujours. Ses doigts passaient le long de ses mâchoires, sur ses joues,s es pommettes, ses sourcils et ce pansement. Elle tremblait toujours quand elle le touchait. Comme si, au beau milieu de son visage, il y avait un composant étranger, un alien...
    Elle n'avait pas pensé aux responsables, d'abord. Elle était vide. Comme un cosmos sans étoiles. Trop petite pour être aussi vide. Elle s'était souvent demandé si elle n'allait pas finir par mourir, trop faible pour se nourrir sans les perfusions. Trop faible pour entendre le mot 'jamais'.

    Ça aurait du guérir plus tôt...

    Puis, elle allait mieux. Selon les médecins. Elle reprenait ses repères, elle tâtonnait pour combler la partie du champ visuel qui lui manquait. Elle commençait à parler, à dire bonjour aux infirmières et à se souvenir de leurs noms.
    Elle avait été transférée dans une autre salle avec deux patients qui allaient mieux après avoir subi un accident de voiture. Un homme et une femme. Mariés. Ils avaient un fils : Ferg, un petit garçons de cinq ans qui n'était pas là pendant l'accident. Il leur avait rendu visite, un jour, avec son oncle qui prenait soin de lui en attendant. Une histoire banale pour un hôpital.
    Il était très brun, avec des cheveux en bataille, la bouche pleine de chocolat et un petit t-shirt 'Grimsey Island'. Quand il avait courut vers ses parents et qu'il avait crié : "Papa !", elle s'était mise à pleurer comme une madeleine.

    J'avais honte.

    Anthony n'avait pas tardé à venir la voir. Elle lui avait ordonné de la faire sortir de là. Il avait essayé de la faire tenir en place. Mais il n'avait pas perdu son père, il n'avait pas perdu un oeil, il n'avait pas plusieurs côtes cassées. Tous les infirmiers ne pouvaient pas comprendre. Ils avaient essayé de la retenir au lit, de lui mettre des soporifiques. Peine perdue. Freyja avait frappé le poing sur la table (littéralement) et avait ordonné qu'on la sorte de lui.
    Elle avait pu entendre le personnel médical quand elle essayait de dormir, murmurer aux patients en face d'elle : "Il faut lui pardonner, elle monte facilement au créneau et tout devient dramatique avec elle".

    Elle répéta les mots dans un murmure. Ah oui. C'est facilement dramatique, c'est sûr. Vouloir sortir de là. Dramatique.

    Leur connerie aussi.

    Elle se souvint des journalistes, de l'aide d'Anthony. De sa solitude. Elle était trop petite pour être aussi vide. Elle se souvint des regards des membres sur elle : plein de pitié. Ils disaient : "La pauvre, elle commence à perdre la tête. Elle est trop susceptible, mais il faut lui pardonner."
    Elle se souvint de ces mots, coincés dans sa gorge, dans son dos et ces regards fixés sur la plage noire sur son visage.
    Le malaise n'était toujours pas passé.
    Elle avait eu besoin de s'occuper pour ne pas y penser.

    Tuer Lester.

    Elle secoua la tête, se moquant d'elle-même. Elle pouvait penser à n'importe quoi dès fois. Il valait mieux qu'elle garde la version officielle. Celle d'une bonne directrice qui s'occupe de ses gens et qui essaye de rendre le monde meilleur.

    Freyja se leva et se dirigea vers la douche. Il faisait une chaleur infernale à l'intérieur. Elle devait être prête pour l'investigation au Jugband Blues. Il y aurait du pain sur la planche.
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Freyja Eriksson

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MessageSujet: Re: Freyja Eriksson   Freyja Eriksson EmptyMer 18 Mai - 9:52

Bon, nuisons sérieusement à la crédibilité d'Herinnen...

Ce qui se passe derrière les portes fermées à clé : (fond musical : Requiem - Dies Irae by Mozart)


- I’m gonna make you sorry for being an immortal ! retentit une voix derrière la porte.

Un bruit de fusil étant chargé.

- Bam ! Another dead Torien, mouhahaha !

Des bruits de course.

- Inutile de te cacher, je sais où tu te trouves sale Torien !

Une armoire est ouverte brutalement. Un autre coup de fusil.

- Meurs, sale Torien ! Mouahaha !

Un silence.

- Ах, яшчэ адзін монстар! (biélorusse)

Un lourd bruit de chute. Plusieurs coups de feux.

- Мне балюча!

Un dernier coup de feu.

- Вы не маглі бегчы!


Alors, une voix plus masculine résonne de l’autre côté de la porte :

- Mademoiselle Freyja Eriksson, êtes-vous prête ?

Seul le silence lui répondit. Froncement de sourcil.

- Mademoiselle Eriksson ? Allez-vous bien ?

Enfin, il entendit la jeune femme se racler la gorge derrière la porte :

- Oui, oui, Mikaels, j’arrive.
- Bien, je vous attend en bas, alors.
- D’accord.

Freyja Eriksson se regarda dans le miroir de sa salle de bain déserte, les cheveux légèrement décoiffés, habillée seulement de son peignoir. Elle regarda son pistolet à eau en plastique fluo en soupirant et le rejeta dans la baignoire comme si elle s’en fichait.
Déformation professionnelle préféra-t-elle se dire.
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